Présentation du séminaire interdisciplinaire organisé par des doctorants du Réseau doctoral en santé publique

L’activité physique (AP) constitue un facteur clé pour vivre en bonne santé. Depuis de nombreuses années elle est largement plébiscitée par les chercheurs et autorités de santé publique car elle permet, entre autres, de prévenir les maladies chroniques, d’améliorer les capacités cardio-vasculaires, de réduire les symptômes d’anxiété et de dépression ou encore d’améliorer le bien-être. Pourtant, un quart des adultes et plus de trois quarts des adolescents dans le monde ne respectent pas les recommandations en matière d’AP. En outre, les travaux scientifiques montrent des inégalités de pratiques en fonction de l'âge, du sexe, du handicap, ou encore de la situation socio-économique et géographique, appuyant la nécessité d'intensifier les efforts pour développer le niveau d’AP des populations.

Intérêt de l’étude de la mise en oeuvre d'interventions pour le développement de l’AP

A cet effet, de nombreuses interventions de promotion de l’AP ont été développées. Ciblant les adultes, les enfants ou encore les milieux de vie, tels que les lieux de travail, les écoles ou les prisons, les études évaluant ces interventions montrent des résultats bénéfiques pour la santé. Cependant le transfert de ces résultats de recherche en pratique reste limité. Du fait de l’existence de barrières et de contextes variés, les communautés ne parviennent que partiellement à tirer les bénéfices de ces études. Un écart persiste entre le développement d'interventions efficaces et l'adoption de ces interventions dans des contextes réels.

Pour combler ce fossé, l’étude de la mise en œuvre s’intéresse à la conception d’une intervention à partir de preuves scientifiques, à sa mise en place opérationnelle, à son évaluation et à son intégration dans le système politique de santé. Tandis que les preuves d'efficacité des interventions de promotion de l’AP sont établies, les connaissances quant à leur processus d’implémentation restent limitées et commencent tout juste à être étudiées de manière plus précise.

Ce séminaire a pour but de présenter les différentes étapes de mise en œuvre des interventions visant le développement de l’AP à travers des témoignages et retours d’expériences de chercheurs et d’acteurs de terrain ayant développé des interventions en France.

Programme du séminaire (9h10-16h)

9h15 - Présentation du réseau doctoral en Santé publique - Judith Mueller, EHESP

9h20 - Ouverture du séminaire, mot d'introduction  

9h30 - Introduction: l'étude de la mise en œuvre - Anne-Marie Turcotte Tremblay, Université Laval

10h - Co-construire des stratégies d’éducation à l’activité physique : quand les politiques publiques et les enseignants d’EPS font équipe - Thibaut Derigny, Université de Lille

10h30 - Pause

10h50 - ICAPS (Intervention auprès des Collégiens centrée sur l’Activité Physique et la Sédentarité) : de l’expérimentation au déploiement - Florence Rostan, Santé publique France & Florent Boucher, CNDAPS et centre sportif Léo Lagranges de Collombelles

11h20 - Changer les comportements en ALimentation et en Activité Physique. Le projet ALAPAGE : du modèle théorique à l'intervention - présentation et évaluation du processus - Sarah Danthony, Avignon Université & Anne-Fleur Jacquemot, ISPED Université de Bordeaux et ORS PACA

12h -  Pause déjeuner

13h30 - Introduction de la seconde partie de la journée 

13h40 - Promotion des comportements actifs chez des enfants d'école primaire issus d'un quartier défavorisé: mise en place et évaluation d'une intervention multi-leviers basée sur le modèle socio-écologique - Caroline Bernal, Université de Pau & des Pays de l’Adour

14h10 - Programmes de remise à l’activité physique : exemple d’un protocole d’évaluation - Olivier Riquier, CDOS 93 et Université de Lorraine

14h40 - Pause 

15h00 - Politiques d’innovation en santé : les enjeux de l’évaluation des expérimentations intégrant l’activité physique adaptée dans le parcours de soins des patients - Antoine Noël Racine, Université Côte d'Azur

15h30 - Table ronde (Antoine-Noël-Racine, Olivier Riquier, Thibaut Derigny)

Affilitations des intervenants

Anne-Marie Turcotte-Tremblay, Professeure adjointe - VITAM, Centre de recherche en santé durable- Université Laval

Thibaut Derigny, doctorant, University Lille, University Artois, University Littoral Côte d’Opale, ULR 7369 - URePSSS

Thèse : Percevoir et saisir des opportunités d’activité physique lors des transition de vie : une question de résilience

Florence Rostan, nutritionniste, chargée de mission en promotion de la santé à Santé publique France 

Florent Boucher, directeur du CNDAPS, directeur du Centre Socio Culturel et Sportif Léo Lagrange de Colombelles.

Sarah Danthony, PRAG STAPS - Avignon Université, Docteur en psychologie sociale - laboratoire SENS Université Grenoble Alpes, Equipe Projet ALAPAGE

Caroline Bernal, Université de Pau & des Pays de l’Adour, e2s UPPA, MEPS, Tarbes, France

Olivier Riquier, Chef de projet sport santé au CDOS 93 - Doctorant APEMAC Université de Lorraine
Thèse : Quelle efficacité et quelles conditions d'efficacité des programmes passerelles à l'adhésion et à la poursuite d'activité physique à 6 mois et un an après l'entrée dans le dispositif ?

Antoine Noël Racine, ATER, Université Côte d’Azur, LAMHESS, France

Organisé par Ilhame Anwar, Eva Legendre, Benjamin Tezier, Tajidine Tsiavia et Valéry Ridde